Merci Pascale pour le Calacs et pour toutes les femmes de Trois-Rivières
18 sept. 2023, Journal de bord
Le PONT la force des femmes en emploi était présent à l’événement du Calacs de Trois-Rivières. Le 15 septembre 2023, le CALACS de Trois-Rivières (Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel) organise sa marche annuelle à l’occasion de la journée d’action contre la violence sexuelle faite aux femmes. Cette marche vise à dénoncer les violences sexuelles dont sont victimes les femmes et les adolescentes, à soutenir celles qui en ont subi, et à revendiquer le droit à une vie sans violence. Nous vous partageons le récit marqué de sa présence à cet événement; la conseillère municipale Pascale Albernache-Lahaie, du district des Rivières. Voilà son récit:
J’ai renoué hier soir avec Marie-Soleil Desrosiers, intervenante au CALACS de Trois-Rivières. Nos routes s’étaient croisées en mars 2016, à l’UQTR. Le Groupe d’actions femmes, en collaboration avec l’AGE UQTR, m’avaient approchée pour animer l’événement « Arrêtons de se taire ! Dénonciation et agressions sexuelles, quoi faire? ». Marie-Soleil avait fait une présentation. J’avais eu le privilège d’accompagner madame Marcelle Hamelin sur scène pour son témoignage, connue pour son histoire « sauf une fois au chalet ».
J’ai une grande admiration pour cette femme engagée dans la mission du CALACS depuis toutes ces années, ainsi que pour tous les intervenant.es du communautaire. Nos organismes sont des pépites d’or.
Lorsque la marche a débuté, la foule scandant : « La rue, la nuit, les femmes sans peur », je me suis sentie particulièrement touchée.
Quelle femme n’a pas cette petite arrière-pensée lorsqu’elle sort dehors, la petite voix qui dit qu’elle peut se faire agresser ? Le petit murmure quand on promène notre chien en soirée, quand on date un gars pour les premières fois, celui qui nous rappelle de promener notre verre partout. La petite voix quand tu jogg le soir, celle qui apparaît quand tu imagines faire une sortie de ski de fond à la frontale, et que finalement tu te dis… « ouin, bof, peut-être pas ». Ou lorsque tu es seule à la maison et que c’est le temps de prendre ta douche, elle te souffle à l’oreille « barre la porte, juste au cas où ». C’est fatiguant.
Pas parce qu’on voit le mal partout ou qu’on craint les hommes. Simplement, parce que c’est une réalité de fait. Ces cas existent, de tout temps, et qu’on ne souhaite pas gagner à la loterie des agressions.
J’ai accompagné plusieurs victimes, un à un, en espérant avoir fait une différence. Comme élue indépendante, j’ai un (petit) pouvoir d’agir sur ma communauté et de rappeler à quel point c’est important de travailler à tisser des liens serrés, inclusifs, égalitaires, mais surtout respectueux.
Très fière d’avoir représenté ma ville hier soir, avec mon collègue Pierre-Luc qui nous a rejoint pour la marche.